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Plus de 12 millions de personnes en France recourent à un "psy"
Parfois pour un simple mal-être ou une situation grave qui désespère. Quand on se sent contrôlé par des symptômes qui se répètent, trouver l'aide d'un professionnel permet de mieux comprendre une situation toujours unique et singulière, le plus souvent réversible. Dans le Vaucluse ou les Bouches-Du-Rhône, un plan territorial assure le soutien des communautés professionnelles pour l'accessibilité des soins et la prévention de la santé psychique. On trouve des spécialistes en institutions : centre médico psychologique, institut thérapeutique ou centre hospitalier. Ils sont aussi disponibles en proximité dans son quartier ou son village. Ils travaillent souvent en réseau avec d'autres intervenants en psycho-social, sage-femme, infirmier, éducateur, orthophoniste, osthéopates,....
Un premier rendez-vous qui rassure évitera un repli sur soi qui ne change rien. Pourtant, distinguer les compétences n'est pas toujours aisé, voici quelques pistes pour faire la bonne rencontre :
- le psychiatre cherchera un diagnostic de trouble psychique, qui nécessite un traitement chimique ou un temps de repos en milieu hospitalier. Ce médecin spécialiste, souvent indiqué par le généraliste, pourra recommander son patient stabilisé, à un psychologue clinicien, formé à l'université, ou à un psychanalyste, membre d'une association de psychanalyse reconnue par l'Etat (nationale ou internationale).
- le psychologue clinicien, après une évaluation par questionnaire, appliquera sa compétence technique. Elle ou il travaille sur les comportements ou la cognition, au cours d'une thérapie brève, partiellement financée par une caisse d'assurance maladie.
- le psychanalyste après des entretiens préliminaires, permettra une découverte de son fonctionnement psychique, lors d'une série d'entretiens ou d'une une cure approfondie. Au delà de la réduction des symptômes, le patient devenu l'analysant, pourra prendre en charge sa santé mentale en harmonie avec sa santé physique. Des tarifs individualisés permettront le suivi avec le complément de certaines mutuelles.
Comme ici, partout dans le monde, italiens, espagnols, allemands, et aussi argentins ou japonais, ont régulièrement recours à la psychanalyse. Adolescent, adulte, ou enfant et parent, ils vient dire "ce qui ne va pas" à celui ou celle qui ne les juge pas. "Je" est le seul à pouvoir dire où "ça fait mal", le psychanalyste pourra tout entendre pour relever tel ou tel point, source possible d'un dénouement. Alors "Je" pourra changer, en un "moi" robuste, plus près de sa "vérité".
Florence Durand, entretient des échanges avec ses pairs au-delà de la supervision qu’impose l’éthique de la psychanalyse, elle partage le travail théorique, orienté par la pratique. Formée à l’Ecole Pratique des Hautes Etudes en Psychopathologies, Membre de l'Association Lacanienne internationale et du Collège Clinique de Psychanalyse du Sud Est, sa psychanalyse personnelle la mène à son installation dans le Vaucluse.
Comprenant que la vérité-toute est impossible, la psychanalyse a toujours mit les théories à l’épreuve des constats « cliniques » issus de la relation analysant-psychanalyste. Depuis les pionniers : Freud, Jung, Lacan, Winicott, Klein, … aux contemporains de la pensée psychanalytique : Melman, Solère, Lebrun, Roth, Guerrero, Laznik, … La psychanalyse reste rebelle aux injonctions de systèmes de pouvoirs, idéologiques, marchands et politiques.
L’analysant, être de langage et de représentations, vient prendre la parole et « faire sa cure », sa psychanalyse. Confronté depuis sa naissance au réel du corps mortel, du sien et celui des autres, il vient dire ses représentations, ses images, ses désirs. Il fait de ses expériences négatives des repères. Chacun peut ressentir la puissance de l’inconscient qui le porte en actes, au-delà de sa seule conscience. Dans l’expression de son identité, on revendique son nom, sa culture pour rencontrer sa subjectivité : JE est unique.
Chacun peut se dresser pour parler et refuser l’étourdissement d’une modernité qui envahit l’espace privé jusqu’à l’intime. Se respecter et revendiquer d’ex-ister : dans la confidence du cabinet du psychanalyste la cure psychanalytique permet de dire son intégrité d’être humain et son droit inconditionnel à la dignité
TEMOIGNAGES
Colette Soler, formée par Jacques Lacan, et enseignante de la psychanalyse contemporaine, tente de " tirer au clair l'inconscient " : ce qui se fait par l'analyse pendant la cure psychanalytique.
